Le thé en mode Zéro-déchet – quoi choisir ?

Si vous ne deviez connaître qu’une chose sur moi, c’est que je suis une grande amatrice de thé. Je raffole aussi des tisanes, du rooïbos, maté et compagnie. En fait, je fais partie de ces filles qui boivent « de l’eau chaude avec des plantes dedans », comme dit Florence Foresti dans un de ses sketchs.

Avant de vous parler de mes accessoires et de la préparation du thé, j’aimerais évoquer quelques aspects de sa production. D’abord, savez-vous que le thé est la deuxième boisson la plus consommée au monde après l’eau ? Le thé est devenu une énorme industrie, il s’en boit environ 15 000 tasses par seconde.  Plébiscité pour ses vertus sur la santé, il contient des anti-oxydants et préviendrait le cancer et les maladies cardio-vasculaires… (Source : France Inter) Le thé s’est démocratisé permettant à chacun de s’offrir une tasse bon marché. Mais à quel prix ?

Le thé, dangereux pour la santé ?

Pour faire court, le thé actuel peut être un cocktail toxique si on ne sait pas lequel choisir. Les enquêtes sur cette boisson chaude ne manquent pas. En 2017, le magazine 60 Millions de Consommateurs publiait une étude révélant que des traces de métaux lourds et résidus de pesticides se retrouvaient dans 26 thés en sachets. Une des raisons de la présence de ces substances dangereuses tient au fait que les feuilles de thé ne sont pas lavées après la récolte. « Globalement, les thés bio et les thés verts s’en sortent tout de même mieux ».  (Source France info)

S’ajoute à cela les problèmes relatifs au plomb trouvé dans de nombreux thés. Le plomb fait partie des métaux lourds et se trouve naturellement dans l’eau et le sol, que les plantes absorbent. Néanmoins, il semblerait que les thés Oolong de Chine soient a priori les plus contaminés et ce, à cause de la pollution des centrales à charbon. (Source : le Point)

Je continue avec les sachets de thé en plastique. Et oui, en plus des déchets qu’ils génèrent, leur composition pose question : certains sont en nylon, d’autres en polytéréphtalate d’éthylène (PET). Une étude de 2009 sur les bouteilles en plastique en PET a démontré qu’elles contenaient des perturbateurs endocriniens.

Ce même PET est utilisé pour les sachets de thé, il serait donc logique que les mêmes toxines se répandent dans nos tasses lorsque l’on verse de l’eau chaude dessus (Source : The Atlantic). Concernant les sachets en papier, on les croyait entièrement compostables, n’est ce pas ? En fait, certains d’entre eux ne contiennent qu’environ 70-80% de fibre papier. Le reste, c’est du polypropylene, encore du plastique… (Source : The Guardian)

Enfin, de nombreux mélanges de thés, ou d’infusions sont aromatisés pour ajouter des notes fruitées ou fleuries ou pour faire ressortir les subtilités du thé. Mais attention aux dénominations ! Lorsque vous lisez « arôme naturel de », il s’agit d’un véritable extrait de la plante en question, mais si vous voyez « arôme naturel » sans la préposition « de », il s’agit dans ce cas d’une essence végétale, mais pas de la plante concernée. Par exemple, un arôme de fraise peut être réalisé avec des copeaux de bois. Pour une explication en vidéo, regardez cet extrait de la Quotidienne sur France 5.

Quel thé choisir du coup ?

Pour ne pas ingérer une quantité trop importante de produits dangereux, des spécialistes recommandent de changer régulièrement de provenance et de marque de thé. Pour ma consommation personnelle, je privilégie le bio qui obtient de meilleurs résultats au niveau des études mentionnées ci-dessus.

Et pour ce qui est des sachets, il existe du thé avec des mousselines tout en coton. En revanche, il reste malgré tout quelques déchets puisqu’il y a une ficelle, parfois une agrafe ou de la colle, et souvent une étiquette. Pour pallier à tout ça, il est préférable de favoriser le vrac en accord avec une démarche Zéro-déchet.

Vous pouvez vous procurer du thé bio en vrac ici par exemple.

Préparer le thé (ou toute autre infusion)

Le thé est devenu un rituel. Ne vous méprenez-pas, je suis bien loin de la cérémonie du thé à la japonaise… Mais mon « tea-time » est quand même un moment à part dans la journée, une pause dans le quotidien. Aujourd’hui, j’ai dû mal à me passer de ma tasse de thé dans la matinée et de ma tisane ou rooïbos dans l’après-midi.

Pour ce qui est des accessoires, j’utilise cette bouilloire tout inox (plus sain) de la marque italienne Ottoni, un filtre à thé en inox et une tasse en verre. Pour le dosage, on met une cuillère à café de thé dans le petit filtre. Vous pouvez tout aussi bien utiliser une boule à thé. On fait ensuite chauffer de l’eau dans la bouilloire (ou dans une casserole). Quand l’eau est frémissante, on la verse dans la tasse. Et hop, la magie opère !

Il est important de respecter le temps d’infusion préconisé pour chaque thé. Car plus on le laisse infuser, plus la concentration en tanins augmente, rendant le thé amer. On retire ensuite le filtre et on attend tranquillement que le thé refroidisse avant de le déguster. Un temps précieux pour apprécier sa belle couleur…

Et vous chers amis, buvez-vous du thé ? Quels sont vos conseils ?

  1. Bravo pour ce super article !!!
    Je suis plutôt connaisseur du sujet mais j’ai quand même appris des choses en le lisant.
    Merci beaucoup !

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