7 astuces pour une garde-robe éthique

La mode et moi, c’est une grande histoire. Une de celles qui ne s’arrêtera jamais vraiment, mais qui évolue d’année en année. Comme pour le passage au Zéro-déchet, ma transition vers un désir de garde-robe plus éthique s’est faite étape par étape.

J’ai commencé à regarder plus attentivement les étiquettes des vêtements (matières, lieux de fabrication…) tout en m’informant sur l’envers du décor de l’industrie textile qui mêle scandales sociaux, dérives sanitaires et désastres écologiques. La mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde après le pétrole. (Source : France 24)

Vous l’aurez compris, le sujet est vaste et très préoccupant. Alors comment faire pour consommer la mode de manière plus responsable ? Aujourd’hui, je vous propose quelques astuces pour adopter une garde-robe plus écolo-éthique.

1. Acheter des vêtements que l’on porte vraiment

Cela semble évident mais il m’est arrivé d’acheter des vêtements qui restaient dans l’armoire après avoir été portés quelque fois ou pas du tout. Il y a plusieurs raisons à cela, j’avais choisi des articles :

◦  qui ne correspondaient pas à ma morphologie.

◦ qui n’étaient pas le genre de vêtements que j’avais l’habitude de porter (par exemple, j’adore l’idée d’une robe mais je suis plutôt du genre à mettre des jeans au quotidien).

◦ qui n’étaient pas pratiques ou qui ne s’accordaient pas au reste de mon dressing.

◦ qui étaient trop ancrés dans une tendance et dont je me suis lassée rapidement.

Ce n’est qu’après avoir observé les couleurs, les coupes et les matières que je portais le plus souvent que j’ai commencé à comprendre (un peu) mon style. Maintenant, je suis beaucoup plus scrupuleuse quand je choisis mes fringues.

2. Ne pas être tenté(e) par les bonnes affaires

Super dur. Je sais. Adeptes des soldes, « black friday », « cyber monday », ventes flash et autres préventes, soyez fort(e)s ! J’ai fait l’expérience des bonnes affaires, croyez-moi. Nombreuses d’entre elles sont restées au placard pour les raisons mentionnées ci-dessus. J’avais une faiblesse pour les produits étiquetés -70 % et -50 %. Mais si on y réfléchit, on peut faire 100 % d’économies en n’achetant PAS ces vêtements qu’on ne mettra jamais. Beaucoup plus avantageux finalement. Une bonne affaire n’est une bonne affaire que si nous en profitons souvent, non ? On peut aussi se poser cette question : est-ce que j’achèterais cette pièce si c’était plein tarif ? Ce qui veut dire, est-ce que je l’aime autant que ça ? Hum hum… ça mérite réflexion.

3. Choisir des vêtements que l’on peut porter 30 fois

Si l’on souhaite se diriger vers une garde-robe plus éthique et tendre vers le Zéro-déchet, la question de la qualité est essentielle. Acheter un vêtement que l’on aime et découvrir qu’après trois lavages, il est déformé au point d’être immettable est décevant et frustrant. De plus, il en résulte un sérieux gaspillage de ressources : les matières qui composent le vêtement, les efforts qu’une personne a déployés pour fabriquer ce même article, le coût des transports et de la logistique, et le travail que nous avons fourni pour payer le vêtement. Pour éviter ces conséquences malheureuses, voici deux questions que l’on peut se poser pour les futurs achats :

◦ Aurais-je envie de porter ce vêtement 30 fois ?

◦ Puis-je le porter 30 fois ? (Va-t-il durer dans le temps ?)

4. Éviter les ornements excessifs

Les perles, sequins, pompons et autres ornements peuvent sembler fantastiques sur un article tout neuf, mais ils rendent le produit beaucoup plus difficile à laver (il est souvent préconisé un lavage à la main ou un nettoyage à sec) et ont tendance à tomber rapidement. A moins de les recoudre (parfois c’est impossible), ces décorations peuvent entraîner une mort prématurée de nos vêtements. Généralement, la plupart des perles, paillettes, strass et fantaisies se détachent et se perdent. Ce qui est fort fâcheux car de nombreuses pièces sont en plastique, ce qui n’aide pas à préserver l’environnement.

5. Acheter d’occasion

J’avais déjà évoqué le sujet dans mon article 5 actions concrètes pour agir écolo, j’achète depuis quelques mois la plupart de mes vêtements d’occasion. Avant ça, j’avais bien sûr déjà succombé au charme de l’ancien dans des friperies mais cela se limitait à quelques pièces. Aujourd’hui, c’est désormais une habitude de choisir des vêtements de seconde main. Pourquoi c’est une bonne idée d’acheter d’occasion ?

◦ C’est écologique. On offre une seconde vie à un vêtement, on réduit la quantité de déchets à traiter. Ce qui veut dire moins de nouvelles ressources utilisées car on évite les coûts liés à un article neuf (matières premières, transport, etc).

◦ Cela permet de faire des économies. Acheter des articles de seconde main, c’est acheter à des prix défiant toute concurrence.

6. Choisir des fibres naturelles

J’aimerais que ma garde-robe soit entièrement composée de matières naturelles : lin, chanvre, soie, coton, laine… C’est une démarche en cours. Comme je le disais plus haut, j’ai vraiment commencé à faire attention à ce que j’achetais à partir du moment où je me suis mise à regarder les étiquettes de composition. J’essaie de bannir complètement les fibres synthétiques comme le polyester, le polyamide, le nylon, l’acrylique, l’acétate… qui proviennent pour la plupart d’hydrocarbures. En outre, elles sont énergivores et très polluantes. Les vêtements conçus à partir de matières synthétiques, contiennent de minuscules particules de plastiques qui se libèrent à chaque lavage. Ainsi, un vêtement lavé = 7000 fibres micro-plastiques libérées dans la nature (Source : Les Échos). Pour plus d’informations sur le sujet, je vous renvoie vers cet article du Figaro qui montre que les textiles synthétiques représentent une grande part de la pollution des océans.

Quant aux matières naturelles, elles sont facilement recyclables et biodégradables. Mais attention, certaines sont produites de manière moins écologiques que d’autres. C’est le cas du coton, qui est l’une des matières les plus utilisées dans la mode. Très gourmande en pesticides et en eau (il faut plus de 2 700 litres d’eau pour fabriquer un seul t-shirt), cette fibre fait maintenant partie d’une industrie très polluante (pour plus de détails, je vous renvoie vers cet article de Konbini sur le sujet). Si j’achète des vêtements en coton, j’essaie au maximum de me les procurer d’occasion ou bio.

7. Acheter éthique

Lorsque je dois effectuer un nouvel achat, j’essaie de soutenir des marques éthiques et durables. Je n’achète pas beaucoup de vêtements neufs, mais cela arrive. Quand je fais des achats, j’essaie d’agir en accord avec mes valeurs. Cela signifie soutenir les petites entreprises, l’agriculture biologique et les pratiques de commerce équitable. Je me suis donc procuré des chaussettes en coton bio, deux t-shirts en coton bio… Pour moi, cela vaut les quelques euros supplémentaires. En réalité, la différence est inférieure au prix d’une boisson dans un bar. Soutenir un monde meilleur vaut peut-être la peine d’être priorisé, qu’en pensez-vous ?

Je suis loin d’être parfaite. Je n’achète pas tout d’occasion, ni de fibres 100% biologiques, équitables et naturelles. La réalité est là et il faut souvent faire des compromis. Mon objectif est de faire de mon mieux, à mon rythme, avec les options et les ressources dont je dispose. J’essaie d’apprendre au fur et à mesure et de m’efforcer de faire un peu mieux chaque fois tout en restant indulgente envers mes choix et ceux des autres.

Et vous, comment réduisez-vous votre empreinte écologique dans votre garde-robe ? Aimez-vous les friperies et les différentes boutiques d’occasion ? Que pensez-vous de la mode éthique ? Avez-vous des conseils à ajouter ? Partagez vos pensées dans les commentaires ci-dessous !

  1. Merci pour les conseils et l’approche non culpabilisante!

    • Léa Pilea

      Merci pour votre commentaire Véronique. Je suis très touchée. A très bientôt !

  2. Merci beaucoup pour tous ces conseils. J’ai découvert ton blog il y a peu, et j’y trouve plein d’idées, merci !
    Pour ma part, je viens de commencer à coudre des vêtements. Je commence tout juste : j’ai fait une blouse et j’ai prévu de me coudre une robe pour Noël. C’est le côté plus éco-friendly de la chose qui m’a finalement décidée à m’y mettre (en plus de la qualité toujours plus médiocre des vêtements achetés dans le commerce). Pour le moment, comme je débute, j’ai acheté du tissu pas trop cher, mais à terme, je compte me tourner vers des tissus écologiques et fabriqués en France 🙂

    • Léa Pilea

      Merci Jennifer pour ce super gentil commentaire ! Ravie de savoir que tu fasses toi-même quelques vêtements, c’est une expérience tellement valorisante ! Bonne continuation et bon courage pour tes futures créations 😉

  3. Bravo pour ta démarche !
    Comme Jennifer, je couds tout ce qui n’est pas trop épais pour passer dans ma machine. Ce que je ne peux pas faire, je le renouvelle que quand j’en ai vraiment besoin. Je n’utilise que du coton, même si comme tu dis, ça consomme beaucoup d’eau. J’ai tenté les chaussettes en bambou (qui pousse plus vite) et j’aime beaucoup, même si ça vient aussi de loin…

    • Léa Pilea

      Merci pour ton commentaire Fanny ! J’admire le fait que tu couses presque tout toi-même, c’est super ! Bonne continuation et vive la couture 🙂

  4. Bonjour 🙂 de mon côté ayant des enfants et n’ayant pas les moyens d’acheter du bio (car c’est quand même très cher…) J’achète tous mes vêtements en vide -dressing, vide-grenier ou le boncoin 🙂 c’est pas équitable mais au moins écolo et ça évite d’enrichir les grosses inductries 🙂

    • Léa Pilea

      Nous sommes d’accord Soso 😉 Merci pour votre commentaire expliquant votre démarche ! A très vite 🙂

  5. Bonjour, bravo pour cet article plein de bon sens. Les points 1, 2 et 3 sont, je trouve, fondamentaux pour commencer a reflechir a sa garde-robe et sortir de la consommation a outrance 🙂
    J’adore les friperies, on y trouve des jolies choses pour pas cher. Je rajouterai un point positif concernant cette pratique et qui rejoint le point numero 3 : en theorie, les habits de seconde main ont ete laves au moins une fois, donc si l’habit en question devait se deformer au lavage, on le verrait en l’achetant 🙂

    • Léa Pilea

      Merci beaucoup pour ce commentaire détaillé ! Vous avez tout à fait raison pour le lavage 😉 Bonne continuation et à bientôt sur le blog ! 😊

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